« Sur votre corps, des écailles vous hantent.
Plus jamais, le respect ne vous sera accordé…
Seule la mort vous attend. »

Criminels ou innocents, ils ont été maudits par le roi des océans. A l’instant où des écailles sont apparues sur leurs corps, ils l’ont su. Peut-être ont-ils tenté de les cacher mais leur secret a été découvert, les menant à la déchéance. Privilège, rang, les condamnés ont tout perdu pour rejoindre les bas-fonds de la société dans l’attente de la mort. Leur dernière délivrance.

Origines – Mystérieuse et incomprise, la Maladie qui ronge les atlantes condamnés fait l’objet de nombreuses suppositions. La plus communément admise est une punition divine de Poséidon qui condamne les citoyens ayant fauté à une vie bestiale dans les abysses. Toutefois, d’autres interprétations impopulaires ont vu peu à peu le jour ; d’autres, par exemple, s’estiment choisis par la divinité. Personne n’en connaît réellement les tenants et aboutissants ni même son origine.

Être choisi – Tout Atlante, sans exception, peut voir la déchéance toquer à sa porte. Au sein de l’opinion publique et majoritaire, voir son corps arboré les écailles est synonyme de crime. Le plus honnête homme pourra voir sa vie ruinée par ce choix inconnu. Il est unique et ne peut être transmis à une tiers personne.

Apparition et propagation – Les écailles se manifestent d’abord au niveau des mains ou des chevilles par de petites écailles. Mais la diffusion est dépendante de l’hôte. Elle peut ne prendre que quelques brèves semaines, comme plusieurs dizaines d’années. Cependant, il a été constaté qu’arracher les écailles accélérait le processus.

Le monstre marin – Quand la totalité des écailles couvrent le corps, l’individu perd toute humanité pour devenir une créature haineuse et meurtrière. Peu avant la transformation finale, le sujet ressent des difficultés à vivre dans le dôme et est toujours poussé vers les fonds marins où l’attendent ses congénères.

Cacher sa maladie – Il existe des individus capables de cacher leurs écailles et demeurent dans la cité, à leur poste malgré tout. Toutefois, le risque est particulièrement grand et la sentence peut être violente.

Se cacher – Une minorité existante et peu scrupuleuse de condamnés décident de se cacher à l’apparition de leurs écailles ou après découverte de ces derniers. Certains trouvent refuge dans les souterrains tandis que d’autres s’en vont à l’extérieur du dôme pour sauver leur vie.

Rester la cité – Ainsi, les condamnés ne possèdent pas tous le même traitement. Il est important de concevoir que certains, à un stade peu avancé et reconnu, sont gardés au sein de la cité. Les privilèges et les liens familiaux peuvent jouer un rôle. Un fils d’aristocrate peut être, selon la volonté et l’insistance de son père, être gardé jusqu'à un certain stade. Les contrôles sont réguliers et passent un palier, un choix s’offre : être exécuté ou exilé. D’autres, de basses extractions servent à des besognes éreintantes jusqu’à tuer à la tâche ou par condamnation à mort.

Être exilé – Si l’apparition des écailles destine à la déchéance, elle est toujours marquée par les facteurs sociaux. L’exil est un privilège qui est réservé aux prêtres et aux aristocrates, en général. Il est particulièrement contrôlé.

Les Amours – Les condamnés, comme tout être humain, ont le droit à l’amour. Mais au sein de la cité, il faut être capable d’assumer un tel poids à la face du monde. Que ce soit un conjoint contaminé ou une rencontre hasardeuse, les regards pèsent sur ceux qui continuent à les considérer. Toutefois, en dehors, il n’est pas impossible de finir ses jours dans les bras d’un être ayant connu le même sort.

Quotidien – Leur vie change à jamais avec l’apparition des écailles. Elle devient plus dure avec une épée de Damoclès posée au-dessus de leurs têtes. La pression est parfois insupportable pour certains qui en préfèrent une fin rapide. Si les aristocrates et prêtres peuvent avoir une vie recluse et douce, les citoyens ordinaires eux ne connaîtront que la mort ou un labeur impossible.

Lieu de vie – Les lieux de vie sont dépendants de la destinée du condamné au sein de la cité. Mais en exil, il est de son propre devoir de trouver un nouveau foyer. La plupart éviteront les endroits sujets à beaucoup de passage comme la plaines aux épaves pour préférer des grottes peu accessibles. Certains, ayant toujours une famille, chercheront un coin discret dans les alentours du dôme. Il existerait même, selon certains, des petites communautés de condamnés.

Clandestins – Ceux sont ceux qui se sont pas encore fait prendre la main dans le sac. Ils demeurent à leur poste, ils cachent à leur famille la vérité de leur condition. Ils sont en sursis, sur un fil tendu.

Outils remplaçables – Les citoyens moyens demeurant dans la cité deviennent de véritables outils des puissants, chargés des plus basses besognes. Ils sont reliés à une vie misérable dans une bâtisse des bas-fonds. Entassés, ils n’ont plus de droit mais leur conscience les poussent à travailler et peut-être se racheter auprès de la capricieuse divinité poliade.

Libertins – Ils ont été maudits par Poséidon ? La bonne affaire ! Ils ont rejeté leur divinité et leurs croyances pour consacrer leurs derniers instants aux plaisirs, à une vie sans contrainte, ni maître.

Criminels – Qu’importe où ils sont, qu’importe leur raison, ils ont décidé de rendre leur vie profitable. Peut-être désirent-ils offrir des sous à pour mettre leur famille à l’abri ou ont-ils l'espoir d’acheter leur salut. Ils servent des puissants et sont des pions faciles, les parfaits bouc-émissaires.

Reclus – Ils ont décidé de vivre reclus et de ne pas imposer leurs souffrances. Ils sont solitaires ou ont trouvé refuge avec des gens qui les comprennent. Mais la vie n’est pas facile, qu’ils aient des gens pour les soutenir ou non. Les disparitions surviennent dans les communautés ; on relative en se disant qu’on le reverra le moment venu dans la fosse.